La SNCF doit garantir la sécurité des circulations !

A la suite de l’ accident ferroviaire de DENGUIN, survenu le 17 juillet 2014, plusieurs enquêtes ont été diligentées, mais à ce jour les causes précises de cet accident ne sont pas établies. La direction « traction » de la SNCF vient de confirmer que les ADC (Agent De Conduite d’un train) du TER et du TGV ont respecté les procédures réglementaires, alors que l’EPSF (Etablissement Public de Sécurité Ferroviaire) a conseillé la mise en place de mesures conservatoires sur la section de ligne concernée par l’accident.

Les cheminots de tous les services s’inquiètent légitimement qu’un nouvel incident puisse se reproduire sur une autre section de ligne comportant les mêmes installations (BAPR à comptage par boite d’essieux) et exigent que tout soit mis en oeuvre pour garantir la sécurité des circulations et des personnes.

La direction minimise la portée des risques face à cet accident, en limitant les mesures conservatoires à la seule section de ligne ou s’est produit l’accident. Pour la fédération SUD-Rail tous les dispositifs de signalisation semblables à celui ou l’accident a eu lieu, doivent être soumis à des mesures conservatoires et de contrôle immédiat. C’est la raison pour laquelle les syndicats régionaux SUD-Rail présents dans les différents CHSCT Traction et ECT (Bordeaux, Toulouse, Le Mans…) ont déposé des Droits d’Alertes, jusqu’à ce que les différentes enquêtes en cours, déterminent les causes de cet accident, d’une gravité extrême.

Après le drame de Brétigny, l’accident de Denguin, les nombreux incidents survenus ces dernières années, déraillements, rupture d’essieux… SNCF et RFF doivent appliquer le principe de précaution sur toutes les lignes équipées en BAPR (Bloc à permissivité restreinte-système de cantonnement permettant d’espacer les trains entre eux) et porter une surveillance accrue sur tous les systèmes ferroviaires.

La Fédération SUD-Rail ne se satisfera pas de la mise en place d’un nouveau plan d’urgence en réponse à des drames et des accidents. Comme au lendemain du dramatique accident de Brétigny, nous exigeons qu’une rencontre entre le Gouvernement, la SNCF/RFF, les organisations syndicales et les associations d’usagers ait lieu. 7 morts le 12 juillet 2013 et de très nombreux blessés, 9 blessés graves dont 4 très grièvement le 17 juillet 2014, les cheminot-es sont inquiets, notamment face à une direction SNCF qui poursuit sa politique d’austérité et de casse sociale. Un haut niveau de sécurité, implique des collectifs de travail respectés, l’arrêt de la casse de l’emploi (-2500 poste en 2014) l’arrêt des restructurations en cours et la remise en cause de la loi portant réforme du système ferroviaire par l’éclatement de la SNCF en 3 entreprises, sans prendre en compte une dette que seules les cheminot-es et les usagers devront payer !

Fédération des syndicats de travailleurs du rail 17 boulevard de la libération – 93200 – Saint Denis